KARINE VANTHUYNE est professeure agrégée à l’École d’études sociologiques et anthropologiques de l’Université d’Ottawa, Canada.  À la croisée de l’anthropologie médicale, de l’anthropologie légale et de l’anthropologie politique, ses recherches portent sur la mémoire, l’identité ainsi que la défense des droits des peuples autochtones. Au Guatemala, elle a examiné comment les Maya-Chuj s’appropriaient le projet de poursuite juridique pour génocide qu’une organisation non gouvernementale investie dans la défense des droits humains leur proposait (La présence d’un passé de violences, Presses de l’Université Laval/Hermann 2014). Au Canada, elle a étudié comment les Cris d’Eeyou Istchee se souvenaient de leur séjour forcé dans des pensionnats dans le contexte des travaux de la Commission vérité et réconciliation du Canada (Power through Testimony, University of British Columbia Press, 2017). En collaboration avec des leaders autochtones et d’autres chercheurs canadiens, elle documente aujourd’hui comment l’histoire coloniale et les processus de décolonisation des Maya-Mam du Guatemala, par rapport à ceux des Cris d’Eeyou Istchee, encodent, de manière contrastée, leurs relations avec une même compagnie minière. Dans le cadre de ce projet, une attention particulière est portée aux méthodologies à employer pour favoriser une recherche véritablement participative (telle la production d’une vidéo collaborative). Karine Vanthuyne est aussi fondatrice et directrice du Groupe de recherche interdisciplinaire sur les territoires de l’extractivisme (GRITE : https://griteottawa.wordpress.com/), et membre active du Réseau de recherche et de connaissances relatives au peuples autochtones (DIALOG : http://www.reseaudialog.ca/), du Centre pour la conservation et le développement autochtones alternatifs (CICADA : http://cicada.world/fr/) et du Centre de recherche et d’enseignement sur les droits de la personne (CREDP : https://cdp-hrc.uottawa.ca/fr).